Les années 60

En 1964, Pierre Jonquères d'Oriola remportait la seule médaille d'or française aux JO de Tokyo. Et ce, le dernier jour ! C'était en octobre et j'étais pensionnaire au Collège Montalembert à Doullens (80). Pas trop mauvais en course à pied, j'avais Michel Jazy pour idole et je m'intéressais plus à lui qu'aux cavaliers. Favori du 5000 m, JAZY n'avait terminé qu'à la quatrième place.

Aussi quand des séances d'initiation à l'Equitation furent proposées pendant les heures de gymnastique, je m'inscrivais rempli de nouveaux espoirs...olympiques. Ces séances se déroulaient, à l'extérieur du Collège, au Centre Equestre et nous devions, quelques camarades et moi courir deux kilomètres pour le rejoindre. Un bon entraînement pour la course à pied ! A la même époque, j'ai le souvenir d'avoir traversé Doullens, en rang le matin vers 7h, pour aller nager quelques brasses dans la piscine "découverte". C'était au mois de juin, avant le petit-déjeuner. Je peux vous dire que ça caillait !

J'ai dû y aller une douzaine de fois à l'équitation, pas assez pour devenir fan. D'ailleurs, en 3ème, je ne me consacrais plus qu'à la course à pied. J'ai gardé le souvenir d'un manège, d'une écurie et même d'un instructeur "très militarisés". Bref, tout cela n'était pas vraiment excitant...

Dans les années 60, Léon Zitrone commentait le tiercé dominical, le patinage artistique et les rares épreuves hippiques télévisées. Il avait des expressions bien à lui, dont une pour qualifier Raimondo d'Inzeo que j'ai toujours en mémoire : "Dieu à cheval !". Il était, également, grand admirateur de notre Janou Lefebvre qui avait, il est vrai, beaucoup de charme.

Laurent Fabius, le même qui est devenu premier ministre, participait au grand jeu télévisé de Pierre Bellemare "la Tête et les Jambes". Il fallait répondre à un questionnaire et, en cas de mauvaises réponses, se rattraper par une épreuve sportive. En l'occurrence, un parcours de jumping pour Fabius.

Pendant les vacances, il nous arrivait de construire des obstacles, sur la pelouse, à l'aide de manches à balai coincés entre deux chaises. Le jeu consistait à sauter ces barres de face, en imitant le galop cadencé d'un cheval. C'est tout juste si nous n'avions pas une cravache pour nous faire sauter plus haut !